En 2023, plus d’1,2 million de pompes à chaleur ont été vendues en France, dont 910 000 PAC air-air utilisées en chauffage/climatisation (+13 % sur un an) et 307 000 PAC air-eau.
Ce succès s’explique par les grandes économies d’énergie réalisées sur les factures et le confort offert : une PAC chauffe la maison en hiver (et peut la rafraîchir en été si elle est réversible), tout en utilisant une énergie renouvelable (les calories de l’air, du sol ou de l’eau).
Mais combien coûte une pompe à chaleur en 2025 ? Dans cet article, nous allons comparer les tarifs des PAC air-air et air-eau – appareils et installation –, expliquer les facteurs qui font varier les prix, détailler les aides disponibles (avec les dernières évolutions au 1er juillet 2025) et vous guider pour réussir votre projet.
Tarifs des pompes à chaleur en 2025 : PAC air-air vs PAC air-eau
Le prix d’une pompe à chaleur en 2025 dépend d’abord du type de PAC choisi. Les deux modèles les plus répandus sont : la PAC air-air (qui diffuse la chaleur via des unités intérieures soufflantes, comme une climatisation réversible) et la PAC air-eau (qui chauffe de l’eau pour alimenter des radiateurs ou un plancher chauffant).
Voici les fourchettes de tarifs constatées pour ces deux catégories :
Prix d’une PAC air-air en 2025 :
Comptez en moyenne 60 à 100 € par m² chauffé pour une PAC air-air complète (pose incluse).
- Pour une petite installation monosplit, le coût total démarre vers 2 000 €.
- Pour une maison de 100 m², il faut compter entre 6 000 et 10 000€.
- Les configurations plus complexes (plusieurs unités intérieures, système gainable passant dans les combles, etc.) peuvent atteindre 15 000 € ou plus.
En général, on observe une plage de 4 000 à 18 000 € tout compris pour une PAC air-air, en fonction de la surface et du nombre de pièces à chauffer.
Prix d’une PAC air-eau en 2025 :
En pratique, selon le modèle (basse ou haute température, monobloc ou bibloc) et la complexité du chantier, la facture totale se situe entre 10 000 et 18 000 € (installation incluse).
Les PAC air-eau haute température sont notamment plus onéreuses que les modèles basse température, car capables de chauffer l’eau à 60 °C+ pour s’adapter aux radiateurs anciens.
Quels facteurs font varier le prix d’une pompe à chaleur ?
Plusieurs éléments peuvent faire varier significativement le tarif d’une pompe à chaleur. Il est important de les comprendre pour estimer au mieux votre budget et choisir une installation adaptée à vos besoins.
Puissance et performance de l’appareil
Plus la puissance calorifique de la PAC est élevée, plus son prix augmente. Il est tentant de sous-dimensionner pour payer moins cher, mais cela serait contre-productif : une PAC trop juste tournera en sur-régime en hiver, consommant plus d’électricité et s’usant prématurément.
Il faut donc choisir la puissance en fonction des besoins réels (d’où l’importance d’une étude thermique préalable). Par ailleurs, les modèles affichant un COP (coefficient de performance) élevé ou un SCOP (performance saisonnière) élevé sont souvent plus chers à l’achat, car ils intègrent les dernières technologies.
Cependant, ils permettront de plus grandes économies d’énergie sur la durée. Par exemple, un COP de 3 signifie que la PAC restitue 3 kWh de chaleur pour 1 kWh d’électricité consommée : un COP plus élevé améliorera votre bilan économique.
Installation et main-d’œuvre
La complexité du chantier a un impact notable sur le prix. Par exemple, l’installation d’une PAC air-eau peut nécessiter des modifications de votre circuit de chauffage central, l’ajout de radiateurs ou d’un ballon tampon, etc. De même, installer une PAC air-air gainable (avec un réseau de conduits dissimulés) est plus coûteux qu’une pose murale standard. Si votre unité extérieure doit être fixée en hauteur, ou si le passage des liaisons frigorifiques requiert des travaux supplémentaires, le coût de main-d’œuvre augmentera.
Il est donc conseillé de demander plusieurs devis détaillés pour comparer non seulement le prix de la PAC elle-même, mais aussi le coût de la pose et des éventuelles prestations annexes (forfait de mise en service, démontage d’un ancien équipement, etc.).
En résumé, le prix total de votre pompe à chaleur sera le reflet d’un ensemble de paramètres techniques. Il convient de choisir un matériel adapté à votre logement (ni surdimensionné, ni sous-dimensionné) et de faire appel à un installateur qualifié qui saura optimiser la mise en place. Dans la section suivante, nous verrons comment alléger ce coût grâce aux aides financières disponibles en 2025.
Quelles aides en 2025 pour l’installation d’une pompe à chaleur ?
Bonne nouvelle : vous pouvez bénéficier de plusieurs aides financières pour l'installation d’une pompe à chaleur, car il s’agit d’un équipement contribuant à la transition énergétique.
L’État et les fournisseurs d’énergie proposent des primes et subventions pour réduire le reste à charge des ménages. Toutefois, les dispositifs évoluent régulièrement et, en 2025, une annonce importante concerne MaPrimeRénov’ (la principale aide publique).
Faisons donc le point sur les aides disponibles et les changements à connaître à partir du 1er juillet 2025 :
- MaPrimeRénov’ (MPR) : En 2025, MaPrimeRénov’ peut financer l’installation d’une PAC air-eau à hauteur de 3 000 à 5 000 € selon vos revenus (foyers intermédiaires à très modestes). Attention, ce dispositif fait l’objet d’une suspension temporaire au 1er juillet 2025 : le gouvernement a annoncé qu’aucune nouvelle demande MPR ne sera acceptée au second semestre 2025.
- Primes CEE (Certificats d’Économies d’Énergie) : Il s’agit d’aides financées par les fournisseurs d’énergie. Elles sont toujours disponibles en 2025 et cumulables avec MaPrimeRénov’ (dans la limite de 90 % du devis total). Pour une PAC air-eau, la prime CEE s’élève généralement à 2 500 € pour les ménages standard, et peut monter à 4 000 € pour un ménage aux revenus modestes ou très modestes.
- Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : Il s’agit d’un prêt sans intérêts accordé par les banques (avec soutien de l’État) pour financer vos travaux de rénovation énergétique.
À noter que les pompes à chaleur air-air (climatisations réversibles) sont moins subventionnées que les PAC air-eau. En effet, les PAC air-air ne sont pas éligibles à MaPrimeRénov’ lorsqu’elles sont installées seules. Elles peuvent en revanche bénéficier des primes énergie CEE et d’aides dans le cadre de rénovations globales. Nous le préciserons ci-dessous pour chaque aide.
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Et du coup, en combien de temps une pompe à chaleur est-elle rentabilisée ?
Une pompe à chaleur représente un investissement conséquent, mais il s’avère généralement rentable en quelques années grâce aux économies d’énergie réalisées. Le retour sur investissement (ROI) dépend notamment du type de PAC et des aides obtenues.
En moyenne, on estime qu’une PAC air-eau est amortie en 5 à 10 ans. Pour une PAC air-air, le ROI est tout aussi intéressant. Ces durées supposent que l’installation est bien dimensionnée et qu’elle remplace un système de chauffage coûteux (par exemple des convecteurs électriques ou une chaudière gaz/fioul).
Plus vos factures de chauffage initiales étaient élevées, plus les économies réalisées avec la PAC seront importantes et plus l’investissement sera vite rentabilisé.
Par ailleurs, avec la hausse attendue des prix de l’énergie, les économies en euros vont augmenter, ce qui accélère d’autant le retour sur investissement. Pensez aussi que la PAC valorise votre logement (meilleure classe énergie au DPE), ce qui est un bénéfice indirect non négligeable.
Conclusion : se lancer dans la pompe à chaleur en 2025 .
En conclusion, la question « Combien coûte une pompe à chaleur en 2025 ? » a de multiples réponses selon votre situation, mais avec les fourchettes de prix et les aides que nous avons détaillées, vous avez désormais toutes les clés pour estimer votre budget.
Malgré un coût initial significatif, la pompe à chaleur s’impose en 2025 comme un investissement rentable et un geste gagnant pour le climat.
Avec une PAC bien dimensionnée et installée par un professionnel RGE, vous réaliserez des économies d’énergie considérables (jusqu’à 60 % par rapport à des radiateurs électriques, et 30 à 50 % par rapport à une chaudière gaz ou fioul) tout en améliorant votre confort de vie (chaleur douce en hiver, fraîcheur en été avec un modèle réversible).
Questions fréquentes
Pour finir, voici les réponses aux questions qui nous sont fréquemment posées.
Quel est le prix moyen d’une pompe à chaleur en 2025 ?
Le tarif dépend du type de PAC et de la configuration du logement. Il faut compter entre 4 000 et 18 000 € pour une PAC air-air, et entre 9 000 et 18 000 € pour une PAC air-eau, pose comprise.
Pourquoi les prix varient-ils autant ?
Plusieurs facteurs influencent le prix : la surface à chauffer, la puissance de la PAC, la complexité de l’installation (radiateurs, ballon tampon, gaines), ou encore le type de PAC (air-air, air-eau, basse ou haute température).
Peut-on bénéficier d’aides en 2025 ?
Oui. Les primes CEE sont toujours accessibles. MaPrimeRénov’ est aussi disponible jusqu’au 30 juin 2025, jusqu’à 5 000 € selon les revenus. Après cette date, le dispositif est temporairement suspendu. L’éco-PTZ peut aussi financer jusqu’à 30 000 € sans intérêts.
Toutes les PAC sont-elles éligibles aux aides ?
Non. Les PAC air-eau sont largement subventionnées. Les PAC air-air (clim réversible) ne sont pas éligibles seules à MaPrimeRénov’, mais peuvent bénéficier des CEE.
Combien de temps faut-il pour rentabiliser une PAC ?
Une PAC bien installée peut être rentabilisée en 5 à 10 ans grâce aux économies d’énergie réalisées et aux aides perçues. Plus vos factures de chauffage actuelles sont élevées, plus le retour sur investissement est rapide.
Faut-il faire appel à un professionnel RGE ?
Oui, c’est essentiel. Un installateur certifié RGE garantit une pose conforme, l’accès aux aides financières et une performance optimale de votre système.
